Evaluation de l’impact de la consultation d’oncogériatrie auprès des médecins généralistes dans la prise en charge des cancers colorectaux chez les personnes âgées au C.H. de St Junien

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Médecins généralistes - Thèses et écrits académiques,

Cancérologie gériatrique - Thèses et écrits académiques,

Cancer colorectal - Thèses et écrits académiques

Contexte : Le CCR représente un réel enjeu économique, humain et de santé publique pour les personnes âgées. Malgré son incidence croissante avec l’âge, il existe à ce jour diverses prises en charge spécialisées avec la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et les thérapies ciblées moléculaires, en perpétuel développement. Avec un âge moyen de diagnostic de 70 ans, il se situe au troisième rang des cancers tout sexe confondu avec une incidence croissante à partir de 50 ans. Face à l’hétérogénéité de cette population, c’est développé l’oncogériatrie. Méthode : Notre étude a consisté à évaluer l’impact de l’évaluation oncogériatrique dans la pratique quotidienne du médecin généraliste après avoir étudié les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, gérontologiques et oncologiques d’une cohorte rétrospective de 79 patients de plus de 70 ans suivis au CH de St Junien pour un cancer colorectal. Résultats : Nous avons recruté 36 médecins généralistes. 61% connaissaient l’existence de la consultation d’oncogériatrie. 78% considéraient qu’elle était complémentaire de leur pratique quotidienne en ce qui concerne la prise en charge de la douleur, psychologique/cognitive, du risque iatrogénique, nutritionnelle, des co-morbidités, sociale et du maintien de l’autonomie. Pour 86% elle modifierait la prise en charge oncologique. L’épuisement de l’aidant principal serait un motif d’hospitalisation pour 94% d’entre eux. 61% des médecins généralistes souhaiteraient bénéficier d’une formation complémentaire. Enfin, une analyse de la survie globale à 5 ans des patients métastatiques a montré une différence significative (p = 0,0057), avec une meilleure survie dans le groupe ayant eu une évaluation oncogériatrique. Conclusion : L’oncogériatrie est une discipline en pleine essor. Elle est nécessaire pour dépister nos patients âgés fragiles dans un but de proposer un plan de soins tout en privilégiant la qualité de vie. Les médecins généralistes, au coeur de cette prise en charge s’intéressent de plus en plus à l’oncogériatrie. Des tests de dépistage simples et applicables en consultation de médecine générale semblent nécessaires pour favoriser le maintien au domicile et limiter la perte d’autonomie.