Le bloc ilio-fascial aux urgences du CHU de Limoges : impact d’une intervention multimodale sur l’amélioration des pratiques professionnelles

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Fémur - Fractures - Thèses et écrits académiques,

Anesthésie locorégionale - Thèses et écrits académiques,

Douleur - Thèses et écrits académiques

Introduction. Le bloc ilio-fascial (BIF) est une technique d’anesthésie loco-régionale reconnue comme efficace, simple et sûre dans les fractures du fémur. Alors que son utilisation est fortement recommandée dans les services d’urgences, les médecins du service des urgences du CHU de Limoges ne semblent pas le pratiquer. Nous avons voulu connaître les freins à la réalisation du BIF dans ce service, puis mettre en oeuvre une intervention multimodale visant à leur correction et en étudier l’impact. Méthodes. Nous avons réalisé un état des lieux initial par une brève étude descriptive, puis une étude quasi-expérimentale type avant-après. L’intervention mise en oeuvre comprenait la formation théorique et pratique des médecins, la création d’un protocole et la réalisation de kits prêts à l’emploi. Une mesure des pratiques des médecins avant et après intervention a été réalisée. Un état des lieux final permettait de comprendre les freins persistants après intervention. Résultats. La totalité des 23 médecins du service ont participé à l’étude. Seuls 8,7% (n=2) avaient déjà réalisé des BIF aux urgences du CHU de Limoges. Il existait une différence significative entre le nombre de BIF réalisé avant (3 BIF) et après (29 BIF) intervention. Il existait une grande hétérogénéité entre les pratiques des médecins. Seuls 43,5% (n=10) avaient réalisé au moins un BIF après intervention. Pour 27 (82%) des 34 BIF non réalisés chez des patients éligibles, le frein était le manque de temps. Conclusion. Il existe un net impact positif de l’intervention sur la pratique du bloc ilio-fascial dans le service. La pérennisation de cette pratique passe probablement par la formation des futurs urgentistes.