Prévalence de la dénutrition dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Dénutrition - Dépistage - Thèses et écrits académiques,

Médecins généralistes - Thèses et écrits académiques,

Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes - Thèses et écrits académiques

Introduction: Quelle est la prévalence de la dénutrition dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) selon la variation de poids, l’indice de masse corporelle (IMC) et l’albuminémie ? Méthodologie: Etude transversale, diagnostique de la dénutrition des personnes âgées de 65 ans ou plus, institutionnalisées au sein des secteurs de l’EHPAD d’Ussel en Corrèze au 1er Janvier 2016. Le critère de jugement principal était la dénutrition définie a partir de 70 ans (ou avant 70 ans) selon une perte de poids ≥5% en 1 mois ou ≥10% en 6mois et/ou un IMC <21kg/m2(≤18,5kg/m2) et/ou une albuminémie <35 g/L(30g/L) si protéine C-réactive ≤15mg/L. Résultats: 136 résidents étaient inclus avec des effectifs respectifs de 38, 57 et 41 dans les secteurs autonomie, dépendance et démence. La prévalence de la dénutrition était de 58,8% du total des résidents dont 16,9% de dénutrition sévère. Dénutrition (sévère) pour 63,2% (15,7%) des résidents du secteur dépendance, 61% (19,5%) du secteur démence et 50% (15,8%) du secteur autonomie. La dénutrition était diagnostiquée par l’albuminémie pour 60% des cas, par l’IMC pour 53,75% et par la variation de poids pour 8,75%. Il existait un risque nutritionnel pour 56,4% des résidents selon le geriatric nutritional risk index (GNRI) et de 83,9% selon le mini-nutritional assessment de dépistage (MNA-SF). Une intervention nutritionnelle était mise en oeuvre pour 47,1% des résidents, avec bénéfices significatifs sur l’évolution du poids en six mois (p<0,0001) et l’albuminémie (p=0,0007). Conclusion: Systématiser le dépistage nutritionnel permettrait une prise en charge individualisée précoce. Toutes les compétences du médecin généraliste sont requises pour optimiser la situation nutritionnelle de la population âgée.