Les chenilles processionnaires du pin et du chêne : risques liés à leurs envenimations et à leur expansion sur le territoire français, conseils et traitements associés

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Processionnaire du chêne - Thèses et écrits académiques,

Processionnaire du pin - Thèses et écrits académiques,

Urticaire - Thèses et écrits académiques

Les chenilles processionnaires du pin et du chêne, respectivement Thaumetopoea pityocampa et Thaumetopoea processionea, sont deux insectes reconnus comme « nuisibles » par le gouvernement français en 2000. Ce nouveau qualificatif fait suite à de nombreuses études notamment menées, en France, par l’INRA et concluant que la chenille processionnaire, du pin surtout, connaît une expansion hors de contrôle sur notre territoire métropolitain. Ce même institut a aussi analysé les conséquences d’une telle avancée et tente de trouver des moyens pour la canaliser. Les sylviculteurs sont, économiquement, les premiers à en pâtir. Aux effets néfastes écologique et économique s’ajoute le véritable problème de santé publique qu’elles engendrent. En effet, les réactions occasionnées suite à une envenimation par une chenille processionnaire peuvent aller jusqu’au choc anaphylactique et donc engager le pronostic vital. La responsable en est une molécule présente dans les poils urticants que la chenille libère en cas de stress : la thaumétopoéine. Les animaux peuvent eux aussi être touchés, plus ou moins gravement en fonction de la zone atteinte. Les chercheurs ont mis en évidence une forte corrélation entre le réchauffement climatique et l’avancée du front de colonisation de la chenille processionnaire. L’ONERC lui a même donné le titre de « bio-indicateur » en 2006. Cette dernière relation, sa rapidité de colonisation ainsi que les dégâts que la chenille occasionne en font l’un des insectes les plus surveillés en France. Il n’existe pas, à ce jour, de méthode de lutte miracle permettant de contrer l’avancée de ces deux insectes, seules l’information, la prévention et la lutte combinées semblent pouvoir permettre de la ralentir mais elle reste, aujourd’hui, une envahisseuse hors de contrôle.