Gestion de la cavité pleurale résiduelle post-pneumonectomie avec ou sans drainage thoracique : une étude comparative

Discipline

Chirurgie thoracique et cardiovasculaire

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Pneumonectomie - Thèses et écrits académiques,

Cavité pleurale - Dissertations universitaires,

Lavage (médecine) - Thèses et écrits académiques,

Médiastin - Thèses et écrits académiques

Le maintien du médiastin en position médiane et l’équilibrage des pressions intra-thoraciques sont des challenges capitaux en postopératoire précoce après pneumonectomie car une déviation du médiastin expose à des complications hémodynamiques et respiratoires potentiellement fatales. Pour prévenir cela, il existe plusieurs méthodes de gestion de la cavité résiduelle avec une grande hétérogénéité dans leur management : ne pas drainer et aspirer de l’air de la cavité en postopératoire immédiat ou drainer la cavité. Ce drainage peut être en siphonage, avec un drain clampé entre des périodes d’évacuation ou relié à un système d’équilibrage des pressions. Chaque technique possède ses avantages et risques, mais il n’existe aucune donnée avec un haut niveau de preuve dans la littérature sur la supériorité d’une technique sur une autre. L’objectif de notre étude était de comparer de manière rétrospective les suites opératoires précoces et la survie à court et moyen termes d’une série de pneumonectomies pour pathologie pulmonaire maligne réalisées sans drainage thoracique au CHU de Limoges à une série réalisée avec un drainage clampé postopératoire au CHU de Rennes. Les 2 groupes présentaient des taux de complications comparables et une survie similaire à J30 et J90 (6,3% vs 6,6% et 11,4% vs 12,1%). Les techniques sans drainage et avec mise en place d’un drain clampé sont sures lorsqu’elles sont utilisées par des équipes rodées et apportent des résultats comparables en terme de morbi-mortalité précoce dans notre étude. La connaissance des complications directement en lien avec la méthode de gestion de la cavité post-pneumonectomie reste capitale pour tout chirurgien thoracique.