Antibiothérapie prophylactique lors de la rupture prématurée des membranes entre 25 et 33 semaines d’aménorrhée et 6 jours : une étude comparative rétrospective bicentrique (Amoxicilline versus Erythromycine)

Discipline

Gynécologie obstétrique

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Rupture prématurée des membranes - Thèses et écrits académiques,

Infections chez le nouveau-né - Thèses et écrits académiques,

Érythromycine - Thèses et écrits académiques,

Amoxicilline - Thèses et écrits académiques

Objectif : Le but de notre étude est de comparer le prolongement de la grossesse après rupture prématurée des membranes (RPM) entre 25 et 33 semaines d’aménorrhée (SA) et 6 jours, en fonction de deux antibioprophylaxies, soit I’Amoxicilline et I’Erythromycine. Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective bicentrique comparative sur les maternités de Nice et de Limoges, en comparant le délai de latence entre la rupture et la mise en travail spontanée avec deux protocoles d’antibiothérapie différents (Amoxicilline, Erythromycine). Les morbidités maternelle et néonatale ont également été étudiées. Résultats : Nous avons inclus 260 patientes, 99 ont eu de l’Erythromycine et 161 de I’Amoxicilline. Nous avons retrouvé un délai de latence significativement plus long avec l’Amoxicilline, p=0,0001 (7,9 jours, contre 4,3 jours pour I’Erythromycine). L’Amoxicilline a permis un allongement significatif de la grossesse avant 28 SA (p=0,0062), Pour les RPM au-dessus de 32 SA, l’Amoxicilline avait tendance à diminuer la morbidité néonatale. Il n'y avait pas de différence significative concernant le taux d’infection maternelle. Conclusion : L’Amoxicilline permet d’allonger la grossesse en cas de RPM entre 25 et 33 SA et 6 jours. Les conclusions de notre étude et de la littérature justifient à ce jour d’utiliser l’amoxicilline en première intention en cas de RPM.