Traitement hormonal de la ménopause et cancer du sein : revue de la littérature

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Ménopause -- Hormonothérapie - Thèses et écrits académiques,

Sein -- Cancer - Thèses et écrits académiques

La carence estrogénique brutale de la ménopause provoque de nombreux symptômes handicapants pour les femmes. Le traitement hormonal de la ménopause (THM) est la meilleure thérapeutique pour pallier ces troubles. Pourtant, ce type de traitement a récemment été remis en cause par la publication de l'essai randomisé WHI et de l'étude MWS. Selon ces études la balance bénéfice/risque n'est plus en faveur du THM puisqu'il augmente le risque de cancer du sein mais aussi les maladies cardio-vasculaires. Mais, ces études anglo-saxones ont des défauts et sont difficilement extrapolables à la population et aux thérapeutiques françaises. Après avoir étudié la littérature sur le sujet, il ressort que le THM augmente le risque de cancer du sein surtout en cas d'association d'un estrogène à un progestatif de synthèse, prescrit de façon continu et pour une durée supérieure à 5 ans. Par contre l'association d'un estrogène à de la progestérone naturelle ne l'augmente pas et après 5 ans d'arrêt de traitement le risque revient au niveau de celui de la population générale, non-traitée. De plus les cancers du sein sous THM ont plus souvent un meilleur pronostic. L'AFSSAPS dans ses recommandations, pratique le principe de précaution et limite les indications du THM. Pourtant parmi les autres facteurs de risque de cancer du sein, le sur-risque lié au THM est modéré. De nouvelles études sont nécessaires pour évaluer le THM " à la française ", mais il garde une place prépondérante dans le traitement des signes climatériques.