Médicalisation de la grossesse et de la naissance aux XVIe et XVIIe siècles

Auteur(s)

Bernajuzan Anne

Année de soutenance

2017

Directeur(s)

Blaize-Gagneraud Valérie

Guidant(s)

Bompard Karine

Diplôme

Diplôme d'Etat de sage-femme

Composante

Hôpital du Cluzeau. Ecole de sages-femmes (Limoges)

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Grossesse -- Thèses et écrits académiques,

Croyances populaires -- Thèses et écrits académiques

La médicalisation de l'obstétrique s'enracine durant la période qui s’étend du début du XVIe siècle jusqu'à la fin du XVIIe siècle grâce à plusieurs phénomènes imbriqués. Les autorités civiles et religieuses interviennent sur les modalités d'exercice et de formation des acteurs de la prise en charge obstétricale afin de diminuer la mortalité maternelle et infantile. Les matrones, considérées comme dangereuses, sont alors écartées de la prise en charge de la naissance. Les autorités créent des écoles et des diplômes pour former des femmes « sages », les sages-femmes, mieux contrôlées. En parallèle, un changement des moeurs s'opère, les hommes, par l'intermédiaire des chirurgiens-accoucheurs, s'introduisent progressivement dans l'intimité de la femme. Enfin, de nouvelles connaissances sont diffusées grâce aux traités écrits par des chirurgiens. Ainsi, les pratiques médicales en seront améliorées. Malgré ces avancées, les croyances, les rites et les rituels restent très ancrés dans les mentalités.