Signification d’un taux de lactate augmenté chez les patients aux urgences qui ont ensuite été hospitalisés en polyclinique du 1er janvier 2015 au 30 juin 2015
(Document en Français)
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- Auteur
- Barbou Justine
- Date de soutenance
- 13-10-2017
- Directeur(s) de thèse
- Ly Kim Heang
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Médecine générale
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Hyperlactatémie - Dissertations universitaires,
- Sepsis - Thèses et écrits académiques,
- Tumeurs - Thèses et écrits académiques,
- Hôpitaux -- Services des urgences - Thèses et écrits académiques
Introduction : Le seuil pronostique de la lactatémie est différent selon les définitions et selon les études, notamment dans le sepsis. Il est considéré comme anormal lorsque supérieur à 2 mmol/L. Peu de données existent concernant l’intérêt de ce dosage chez tout patient admis aux urgences. Le but de notre étude était de déterminer les caractéristiques clinico-biologiques des patients ayant un taux de lactate supérieur à 2,15 mmol/L et de préciser le rôle de ce marqueur dans leur profil évolutif. Méthode: Etude rétrospective, descriptive, monocentrique, réalisée à partir du dossier informatisé des patients admis dans le service d’accueil des urgences du CHU de Limoges, puis hospitalisés dans le service de polyclinique médicale avec un taux de lactate > 2,15 mmol/L dans la période allant du 01/01/2015 au 30/06/2015. Résultats: 113 patients ont été étudiés. Le taux de lactate était compris entre 2,15 et 15,06 mmol/L avec une moyenne de 3,45 (+/-1,61 mmol/L). 13% des patients sont décédés. L’hyperlactatémie est statistiquement significative chez les patients suivants : antécédent de diabète (3,66 +/-1,82 vs 3,06 +/-0,93; p=0,032), tachycardes (3,87 +/-2,07 vs 3,06 +/-0,96; p=0,0005), diagnostic de néoplasie (4,36 +/-1,4 vs 3,38 +/-1,61; p=0,019), de convulsions (4,51 +/-3,85 vs 3,32 +/-1,19; p=0,01) ou de décompensation oedémato-ascitique (5,57 +/-1,85 vs 3,4 +/-1,56; p=0,021), augmentation des ASAT (3,95 +/-2,31 vs 3,2 +/-1,01; p=0,011), des GGT (3,67 +/-2,03 vs 3,11 +/-0,89; p=0,043) ou des LDH (3,32 +/-1,23 vs 2,68 +/-0,5; p=0,038). Le taux de mortalité est augmenté chez les patients qui présentent un diagnostic de néoplasie (71,4% vs 9,2%; p <0,001), de décompensation cardiaque (35,7% vs 9,9%; p=0,026), une dyspnée (31,6% vs 10,3%; p=0,04), une désaturation (30,4% vs 8,8 %; p=0,035), une hyperlactatémie(4,1 +/-1,06 vs 3,37 +/-1,69; p=0.018), une augmentation de la CRP (90 +/-84 vs 72 +/-109; p=0,031), des ASAT (501 +/-1241 vs 59 +/-83; p=0,029), ALAT (404 +/-1011 vs 46 +/-57; p=0,028), GGT (323 +/-384 vs 151 +/-198; p=0,022), des phosphatases alcalines (253 +/-233 vs 115 +/-110; p=0,0005), des LDH (786 +/-632 vs 360 +/-216; p=0,018) et de la troponine ultrasensible (0,22 +/-0,3 vs 0,03 +/-0,02; p=0,0001). Cinq facteurs de risque indépendants de mortalité ont été identifiés : le cancer, la décompensation cardiaque, l’altération de l’état général, l’hyperlactatémie et l’élévation de la CRP. Conclusion : Une hyperlactatémie doit alerter et induire une démarche diagnostique rigoureuse. Il semble légitime de la doser lors des situations de chocs, de sepsis, de décompensation cardiaque, de crise convulsive, d’ischémie, et de néoplasie.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-78377
- Numéro national
- 2017LIMO3163
Pour citer cette thèse
Barbou Justine, Signification d’un taux de lactate augmenté chez les patients aux urgences qui ont ensuite été hospitalisés en polyclinique du 1er janvier 2015 au 30 juin 2015, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2017. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-78377