Evaluation du niveau d’empathie au cours des études de médecine

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Étudiants en médecine - Thèses et écrits académiques,

Empathie - Thèses et écrits académiques,

Relations médecin-patient - Thèses et écrits académiques

Objectif : Evaluer le niveau d’empathie des étudiants en médecine au cours de leur cursus universitaire et comparer le niveau d’empathie moyen des étudiants selon l’avancée dans les études de médecine. Méthode : Etude observationnelle, comparative, transversale réalisée auprès des étudiants de 2ème, 5ème année de médecine, les internes de 1ère, 2ème et 3ème année ainsi que les étudiants de 2ème et3ème année de la faculté de droit de Limoges au cours de l’année universitaire 2016-2017. Les étudiants ont été invités à remplir un questionnaire internet qui mesurait leur empathie par l’échelle Interpersonal Reactivity Index (IRI). Le critère de jugement principal était la différence de score obtenue au questionnaire IRI entre les différentes promotions d’étudiants. Résultats : 629 étudiants dont 426 étudiants en médecine et 203 étudiants en droit ont participé à l’étude. Le score moyen d’empathie des étudiants en 2ème année de médecine (75,53±9,85) est significativement supérieur à celui des étudiants en 5ème année de médecine (67,85±10,18) et à celui des internes (65,89±10,98) ; p<0,0001. Il n’existe pas de différence statistiquement significative du score moyen d’empathie entre les internes de 1ère, 2ème ou 3ème année de médecine (p = 0,055) quelle que soit la spécialité. Les internes des autres spécialités médicales (68,92±9,68) sont statistiquement plus empathiques que les internes de médecine générale (64,86±11,05), et que les internes de chirurgie (58,3±11,32) ; p<0,0001. Le score moyen d’empathie des étudiants de 2ème année de médecine (75,53±9,85) est significativement supérieur à celui des étudiants de 2ème année de droit (69,52±12,27) ; p<0,001. Conclusion : Le niveau d’empathie des étudiants en médecine est plus élevé en début de cursus qu’à la fin de l’internat. Les facteurs explicatifs sont multiples et nous proposons différentes pistes afin d’améliorer la relation médecin-patient, compte tenu de l’importance reconnue de cette compétence. Une étude prospective à plus grande échelle et comparant un même groupe d’étudiants permettrait de compléter ce travail.