Prise en charge d’un patient traité par anticoagulant oral en fonction des structures sanitaires (hôpital, officine) : comment optimiser les échanges ville-hôpital pour une meilleure prise en charge

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Anticoagulants oraux directs - Effets secondaires - Thèses et écrits académiques,

Hémorragie - Thèses et écrits académiques,

Coopération médicale - Thèses et écrits académiques

Introduction : Les anticoagulants oraux sont des médicaments incontournables mais leur utilisation reste délicate à cause du risque hémorragique. La prise en charge optimale des patients passe par une maîtrise de ces traitements par les professionnels de santé mais également par le patient. La multiplicité des intervenants et les parcours de soins complexes peuvent générer des erreurs médicamenteuses évitables. Le but de ce travail était de décrire la prise en charge de patients sous anticoagulant et d’identifier des pistes d’améliorations et de sécurisation. Objectifs et méthode : La première étude s’est intéressée à décrire la prise en charge des patients sous anticoagulant admis dans un service d’urgence. La seconde étude avait pour objectif d’investiguer les attitudes et pratiques concernant les anticoagulants des professionnels de santé à l’officine. La dernière étude avait pour objectif d’investiguer les connaissances, attitudes et pratiques des patients traités par anticoagulant. Les recueils de données dans les trois études ont été faits par le biais de questionnaires. Résultats : Dans la première étude, les AVK dominaient les prescriptions chez 78% des patients. Les admissions pour hémorragie étaient dans la majorité des cas d’origine traumatique (55% dans le groupe AVK et à 67% dans le groupe AOD). Une observation majeure était la difficulté pour le médecin des urgences d’obtenir toutes les informations relatives à l’anticoagulant (date de début de traitement, posologie, dosage, indication). La deuxième étude a révélé une difficulté d’obtenir les informations nécessaires à l’amélioration du suivi de leurs patients. Ainsi, 53% des professionnels déclaraient avoir rarement accès aux résultats biologiques de leurs patients et 16% n’y avoir jamais accès. Ils sont 75% à affirmer souhaiter pouvoir les consulter avant dispensation des traitements. La troisième étude a mis en évidence le fait que malgré une apparente bonne connaissance de leur traitement, la chronicité est à l’origine d’un épuisement des patients. Discussion : La coopération avec les professionnels de ville pourrait permettre de recueillir plus facilement des informations essentielles. Le pharmacien d’officine est le professionnel de santé de proximité, il a donc un rôle éducatif primordial. Il peut avoir un rôle motivationnel dans le contexte de pathologies chroniques nécessitant la prise de traitements au long cours.