Méta-analyse qualitative sur la planification du travail posté et/ou de nuit : comment protéger le travailleur au mieux ?

Discipline

Médecine du travail

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Travail posté - Thèses et écrits académiques,

Travail de nuit - Thèses et écrits académiques,

Rythmes circadiens - Thèses et écrits académiques,

Méta-analyse - Thèses et écrits académiques

Contexte : L’être humain est fait pour vivre le jour et dormir la nuit. Cependant, le travail posté et/ou de nuit devient de moins en moins exceptionnel, alors que les connaissances sur ses conséquences sur la santé ne sont pas encore optimales, notamment sur le long terme. Objectif : L’objet principal de cette méta-analyse est de déterminer comment planifier au mieux le travail en horaires décalés afin d’avoir le moins d’impact possible sur la santé. Résultats : Les études confortent l’intérêt de suivre les recommandations en vigueur, bien que des nuances soient apportées. Un rythme plutôt rapide reste conseillé, mais le sens de rotation aurait moins d’importance sur la somnolence que la vitesse et le type de poste. Les temps de repos doivent être considérés en fonction de leur durée mais aussi de leur position sur les 24 heures et dans le cycle. Il faudrait un maximum de quatre nuits consécutives. Les plannings en 2x12 bien que préférés, font encore l’objet de beaucoup de controverses à propos de leur impact sur la santé et la sécurité. Il ne faudrait pas commencer le poste du matin avant 6h00. La régularité est de grande importance tout comme la flexibilité qui permet de prendre en considération les caractéristiques individuelles que sont l’âge, le chronotype et le profil psychologique. Conclusion : La planification du travail posté doit être réalisée par du personnel formé, et requiert la participation de tous les acteurs y compris les services de santé au travail. Elle nécessite de respecter l’équilibre travail-vie privée. La flexibilité a besoin d’un cadre, car le risque est qu’elle se fasse au détriment de la santé. Il faut encourager les études avec un suivi à plus long terme, et de bonne qualité, prenant en compte tous les facteurs concernés, afin de préciser encore plus les recommandations ergonomiques de planification, et de mieux appréhender le risque pour la santé. Il faut pour cela octroyer les moyens nécessaires.