Violences hagiographiques : Discours et représentations de la violence dans les sources hagiographiques de la province ecclésiastique de Sens (Ve – XIIe siècle)
(Document en Français)
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- Auteur
- Caillaud Helene
- Date de soutenance
- 10-12-2016
- Directeur(s) de thèse
- Depreux Philippe - Patzold Steffen
- Président du jury
- Widder Ellen
- Rapporteurs
- Lauwers Michel - Lemesle Bruno
- Membres du jury
- Depreux Philippe - Patzold Steffen - Lançon Bertrand - Péricard Jacques
- Laboratoire
- Centre de Recherches Interdisciplinaires en Histoire, Histoire de l'Art et Musicologie (Poitiers ; 2008-....)
- Ecole doctorale
- École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018)
- Etablissement de soutenance
- Limoges,
- Eberhard-Karls-Universität (Tübingen, Allemagne)
- Discipline
- Histoire médiévale
- Classification
- Géographie et histoire
- Mots-clés libres
- Hagiographie, Violence, Conflit, Pratiques, Normes, Représentations
- Mots-clés
- Hagiographie chrétienne - Analyse du discours narratif,
- Saints chrétiens - Violence envers,
- Moyen âge - Anthropologie,
- Église -- Moyen âge - Société,
- Péchés capitaux,
- Dieu -- Justice,
- Vengeance privée
La violence au Moyen Âge ne serait-elle qu’une question de perspective ? Cette question marque le point de départ de cette étude consacrée aux récits de la violence dans les sources hagiographiques. L’analyse du discours, reposant sur une déconstruction systématique des récits, a fait apparaître un canevas narratif commun sur lequel chaque auteur est venu broder son propre récit. Mais sous une simplicité apparente se dissimule un discours bien plus complexe en lien avec les problématiques sociales de leur époque. L’approche lexicale a permis de montrer que la dénonciation d’une action comme « violence » devient un moyen d’en exprimer l’illégitimité du point de vue de l’auteur et de sa communauté. Elle entre ainsi dans des stratégies plus larges d’autolégitimation mises en place par l’Église, dans lesquelles le discours de la violence est instrumentalisé dans le but de « normer » la communauté des fidèles, mais aussi de défendre son patrimoine ou de légitimer certaines réformes. Évidemment, le récit hagiographique de la violence n’offre qu’une vision unilatérale dans laquelle les motivations de la partie adverse sont déformées ou tout simplement ignorées. Enfin, l’intérêt porté au discours et à son élaboration, mais aussi à ses formes et aux thématiques abordées a permis de mener une réflexion plus générale sur les enjeux de l’écriture hagiographique. L’hagiographie s’adresse à un public très large en divers lieux et à différents moments, empruntant alors des voies communicationnelles variées. La lecture mais aussi l’écoute le plus souvent dans un cadre liturgique permettent une large diffusion du message hagiographique et lui confère toute son efficacité. De par ce caractère quasi universel, l’hagiographie devient aussi multifonctionnelle et joue un rôle socialimportant.
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Pour citer cette thèse
Caillaud Helene, Violences hagiographiques : Discours et représentations de la violence dans les sources hagiographiques de la province ecclésiastique de Sens (Ve – XIIe siècle), thèse de doctorat, Limoges, Université de Limoges, 2016. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/2016LIMO0115