Une orientation scolaire à géographie variable : le poids de l’ancrage territorial sous le prisme du genre

Auteur(s)

Huet Morgane

Année de soutenance

2025

Directeur(s)

Vaquero Stéphane

Diplôme

Master MEEF - 2ème année

Mention

Mention Encadrement Éducatif

Parcours-type

Conseiller Principal d’Éducation (CPE)

Composante

Ecole supérieure du professorat et de l'éducation de l'académie de Limoges

Mots-clés

Orientation professionnelle,

Mobilité spatiale,

Socialisation,

Pression des pairs

Ce travail de recherche analyse l’influence du territoire et du genre dans la formulation des voeux d’orientation en filière professionnelle. Il remet en question l’idée d’un choix d’orientation rationnel et individuel, en montrant que les voeux sont profondément conditionnés par des facteurs géographiques, sociaux, culturels mais aussi affectifs. La faible mobilité des élèves – due au manque de transports, à l’éloignement des formations spécifiques ou à la perception contraignante de l’internat – les pousse à ajuster leurs aspirations à l’offre de formation proche de leur domicile, souvent au détriment de leur projet professionnel initial. Loin des idées reçues, les voeux d’orientation ne sont pas toujours motivés par une ambition scolaire. Au-delà de ces contraintes logistiques, les liens affectifs (familiaux, amicaux, amoureux) jouent un rôle déterminant dans ce processus : les jeunes souhaitent rester dans leur environnement d’origine pour préserver leur stabilité émotionnelle et relationnelle. Le processus d’orientation ne relève donc pas uniquement de la raison ou de l’information sur l’offre disponible, mais s’inscrit dans une dynamique plus complexe, faite d’attaches invisibles mais déterminantes.